Philippe Fagherazzi et Silien Larios sont deux artistes logés à la même enseigne et à la même époque dans la résidence d’artistes qui a été créé au cœur du site psychiatrique de Malévoz. Je vous propose de découvrir les lieux et les environs. Pour ceci on va devoir faire quelques sauts de côté accompagnés de looping arrière avec double salto. Peu importe les conséquences…
Depuis un long siècle Malévoz accueille un hôpital psychiatrique et depuis une petite décennie un quartier culturel. Dans ce lieu entre deux mondes, un ouvrier échappé de la chaîne rencontre un naufragé solitaire comme un improbable Vendredi. Ils parcourent ensemble la ville et les lieux à la recherche du meilleur.
Ce document en est le témoin et servira de preuve
Gabriel Bender
Je ne savais rien de Silien Larios lorsqu’en 2016 une première version de La Tour de Malévoz est arrivée avec le courrier du jour à la rédaction de la revue Europe. L’auteur indiquait
sobrement qu’il avait travaillé comme ouvrier à l’usine PSA d’Aulnay et qu’il avait publié un premier livre présenté comme un roman, L’Usine des cadavres.
Un écrivain issu de la classe ouvrière n’est pas un profil courant en France. Ce n’est pas cette singularité qui nous a conduits à retenir pour publication dans la revue quelques pages du livre, alors en quête d’éditeur, c’est le texte lui-même. Mais sa provenance avait sans doute éveillé de notre part un surcroît d’attention. Il se trouve que nous avons eu dans notre équipe, au fil du temps, plusieurs rédacteurs qui étaient pour une très large part des auto- didactes et je me suis rappelé, en recevant le texte de Silien Larios, ce qu’écrivait à ce propos Novalis : « Un autodidacte, avec les défauts et les imperfections de son savoir, dus évidemment à son mode d’apprentissage, est pourtant grandement avantagé dans la mesure où chaque idée neuve qu’il s’approprie fait aussitôt partie de la communauté de ses connaissances et se mélange au tout de la façon la plus intime, ce qui permet alors des liaisons originales et de nombreuses nouvelles découvertes. »
La voix de Silien Larios dans La Tour de Malévoz m’a d’emblée semblé singulière, avec quelque chose en elle d’indompté, une énergie un peu sauvage, prompte aux embardées inventives et tout entière portée par le feu d’une nécessité intérieure. Ce n’est pas si fréquent, et c’est déjà beaucoup.
Jean-Baptiste Para
poète, homme de radio (France Culture) et rédacteur en chef de la revue Europe
"LA TOUR DE MALEVOZ" conte de Silien Larios Peintures de Philippe Faherazzi est vendu Chez Madeleine.
40% du prix de vente est reversé à l'association Échanges.
Bonne lecture.
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